numéro 16 - Solidarité Ukraine - Une coupable idéale

Bénédicte Halba (ed)

  • Publication : 2023
  • iriv

Cette Infolettre est la 6ème publiée en 2023 et la 16ème depuis l’agression russe contre l’Ukraine. Nous évoquons dans ce numéro la manière de créer un coupable idéal à partir de la figure de Stepan Bandera instrumentalisée depuis le début du conflit par la Russie pour justifier son hostilité et sa brutalité à l’égard de l’Ukraine. Il est facile de monter une légende ou une mauvaise réputation pour justifier les raisons d’une stratégie offensive et partisane contre un adversaire désigné. En termes judiciaires, on dit que le dossier est instruit à charge. Une cabale s’auto-alimente, il suffit d’identifier des éléments négatifs qui sont souvent vrais mais ne sont pas équilibrés par d’autres éléments positifs qui les auraient neutralisés. Une manière de braquer une « collègue » est d’envoyer des émissaires apparemment neutres et amicaux mais dont les profils ne s’accordent pas, chacun restant dans son personnage et ses aprioris. La « reine sans royaume » Marie Stuart, opposée à la reine Elisabeth au XVIème siècle, est finalement piégée par un espion envoyé par Elisabeth qu’elle avait pourtant identifié avec clairvoyance « Méfiez-vous de Walsingham car c’est un homme rusé, qui cache ses véritables intentions sous le prétexte d’une (fausse) amitié » écrit-elle à l’ambassadeur de France (1). Le président ukrainien n’est tombé dans aucun piège tendu par une Russie tout aussi retorse.


1- La fabrique ambiguë du coupable
2- Légende russe, instrumentaliser une figure trouble
3- Riposte ukrainienne, lutter contre le révisionnisme
4- Contre-légende

Voir également

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