Portfolio Schola pour valoriser l'expérience bénévole des élèves

Bénédicte Halba (ed) et Saša Babič , Agnieszka Borek, Mojca Kovačič , Sofie Peetroons, Dan Podjed, Wouter SMETS

  • Publication : 2017
  • iriv

Au Conseil européen de Lisbonne en 2000, les pays de l’Union européenne ont défini l’échec scolaire comme la part des jeunes de 18 à 24 ans qui ont seulement un niveau d’éducation secondaire et ne suivent plus d’études ni aucun cursus de formation. La proportion de jeunes concernés en Europe devait être de 10% en moyenne en 2010 . En 2006, seulement 6 des 27 Etats membres ont réussi à atteindre ce niveau. La proportion est toujours de 18% en moyenne aujourd’hui soit très loin du seuil fixé par la Commission. La situation varie d’un pays à l’autre : en 2007, le pourcentage de jeunes de 18 à 24 ans concernés était de 39,2% au Portugal, 20,8% en Italie, 13,1% en France, 12,9% aux Pays-Bas, 5% en Pologne et 5.2% en Slovénie. Les jeunes sont particuliers touchés par le chômage. L’échec scolaire est la principale cause d’exclusion sociale et professionnelle. La lutte contre le décrochage scolaire est devenue une priorité nationale absolue et un enjeu dans le cadre de la "Stratégie Europe 2020". Elle articule prévention et remédiation sur un objectif central : faire que chaque jeune puisse construire son avenir professionnel et réussir sa vie en société.. La lutte contre le décrochage scolaire constitue un enjeu majeur pour la cohésion sociale et l'équité du système éducatif. La mobilisation de toute la communauté éducative, en lien avec les collectivités locales et les représentants du monde professionnel, doit permettre, à terme, de proposer une solution à chaque jeune en situation de décrochage. (http://eduscol.education.fr) La France s'inscrit dans la stratégie européenne de lutte contre le décrochage. Les rapports de l'Observatoire des zones urbaines sensibles (ONZUS) soulignent que les écarts en termes de chômage, de réussite scolaire ou bien de pauvreté entre les quartiers défavorisés et leurs agglomérations demeurent très préoccupants. En 2010, le taux de chômage dans les zones urbaines sensibles a atteint près de 21 %, soit le niveau le plus élevé depuis 2003. En 2012, le taux d’activité des résidents de Zus, âgés de 15 à 64 ans est de 60,6 % contre 70,9 % dans les unités urbaines environnantes (ONZUS, 2013). Le projet Schola a pour ambition de proposer un programme de formation aux éducateurs- enseignants et médiateurs scolaires (bénévoles et salariés) des associations proposant des actions d’accompagnement à la scolarité ou tout autre organismes travaillant avec les jeunes, qui leur permette : d’acquérir des connaissances sur les raisons d’un échec scolaire et les stratégies mises en œuvre, aux niveaux national et européen, pour lutter contre le décrochage scolaire ; de comprendre le rôle particulier joué par les enseignants/médiateurs à la scolarité, au sein de la communauté éducative, entre les familles et les écoles ; d’apprendre à apprendre en insistant sur les compétences clés et les différents types d’apprentissages (formels, non formels, informels); de s’exercer à des stratégies complémentaires de l’école, par exemple basée sur une expérience associative acquise par les jeunes.

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